Panpan, bavardages extrastratosphériques

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lundi 17 septembre 2007

experiences, stages, collectifs, internet

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mercredi 13 juin 2007

pan_optique par_chemin

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samedi 2 juin 2007

un secret à la troisième personne de l'indicatif présent

introduction

Il y a une violence originaire de l?écriture parce que le langage est d?abord, en un sens qui se dévoilera progressivement, écriture.
L? « usurpation » a toujours déjà commencé.

Jacques Derrida, de la grammatologie

Mon projet trouve son aboutissement dans un travail d'écriture, porté sur une édition internet. Il s'inscrit dans la continuité de mes recherches sur l'écriture, les réseaux et le numérique, notamment celles du projet « histoires de mémoire »1. J'introduisais mon projet il y a quelques temps en définissant l'objectif comme étant l'absolue résolution d'aboutir. Il va de soi que l'aboutissement est pour moi toujours déjà un part.

un dispositif internet non-informatif

Je propose un dispositif plastique expérimental, qui utilise une édition et une diffusion numérique multimédia. Je reviendrai plus loin sur le caractère non-informatif du dispositif. Le dispositif est interactif et il est temporellement sombre. Le pacte de navigation mis en place avec le « regardeur » ( « l'écouteur » s'additionnant au « regardeur ») n'est pas un habituel « click and play » mais un « rollover and play »2.
Il s'agit d'un point important. En effet, je ne permets pas au regardeur le click, la sélection et ainsi la rythmique de lecture. Je laisse un curseur hasardeux. Ce moyen simple me permet de déstabiliser le regardeur. Il doit perdre son réflexe du zapping, lié au web et aux structures actuelles de tri informatif. Le schéma de lecture perd alors son caractère de tri informatif pour un accès plus cinématographique aux images. Cependant, même si la lecture n'est pas réactive, elle garde un aspect actif. Je préfere donc proposer au regardeur une navigation au gré du hasard et « non-stop », où le choix est un non-choix.

le sujet et l'histoire

Je laisse voir et je laisse entendre. Quatre morphologies se répondent ? le bruit, aux phonèmes, aux graphèmes, aux photogrammes ? les uns aux autres. Le sujet est ? défini sur un secret, sur une information qui disparaît. Les réalités signifiées nous permettent d'imaginer un univers d'espion, noir, schizophrène et paranoïaque. Le « regardeur » est devant son écran, il est l'index du sujet, face à lui-même. L'histoire n'est autre qu'une fuite en avant. Les images, les textes et le son attaquent la rétine du « regardeur ». Des identités sont signifiées, mais les mots sont toujours là pour informaliser3 le sujet.
La narration est construite autour, au tour, du sujet. « Il est vu mais il ne voit pas; objet d'une information, jamais sujet dans une communication » 4. Le sujet varie, il est singulier, pluriel, virtuel, réel, double. Agent double. L'écoute en échos. Le regard en perspectives, en couches.
Le sujet, comme le secret, est à la troisième personne de l'indicatif présent. Le verbe lui, n'est pas toujours conjugué au présent. Le sujet est signifié dans mon travail d'écriture. L'accès au sujet est gradué, temporisé, et appelle la mémoire. On dégage des signes, des caractères ? mémoire, puce, bug, il, elle, on, vous, etc. ? qui précisent son origine. Le signe, est issu d'un travail d'écriture automatique, pro-grammé.

écriture dessinée

Comme je l'ai écrit, mon projet est le résultat d'une écriture automatique. Cette attitude est inscrite dans la continuité de mes recherches et de mes expériences. Je travaille avec le hasard et l'aléatoire. J'aime citer George Brecht pour situer ma démarche, « On ne doit pas s'inquiéter de savoir si ce que l'on est en train de faire est de la recherche ou pas. Tout ce qu'il faut savoir c'est que ce que l'on fait aura des résultats inattendus. »5. En ce sens ? et m'appuyant sur une production écrite, manuscrite, carbonée ? je peux dire que je dessine des signes qui ont une existence propre. Une existence propre au présent. j'ai le plaisir et la liberté de faire voir des signes apparaître.

le signe, caractère non-informatif

Je reviens à présent sur le caractère non-informatif. J'aime l'idée de produire un dispositif non-matériel, qui en plus n'adresse pas d'informations au « regardeur ». Les caractéristiques du média internet font de celui-ci un moyen non-matériel. Les matérialités du dispositif ne sont pas maîtrisables par ma volonté mais par celle du « regardeur ». Le fichier numérique lui-même est temporaire, il dépend du flux. J'essaye d'apporter un regard sur le web et plus généralement sur une société contemporaine structurée autour de l'information et des réseaux de communication. Le choix volontaire d'introduire du non-informatif avec mes images est une forme contestataire. Je ne légende pas les images. Je ne décris pas non plus celles-ci. Pourtant les messages textuels ne semblent pas incohérents à côté des images. Le signe surgit en acoustique et en graphique. Le signe6 soufflé à l'oreille.

morphologie de l'image

Deux types d'images apparaissent à l'écran, des photogrammes issus de vieux films de récupération, dégradés manuellement et digitalement, ainsi que des graphèmes issus de mon travail d'écriture automatique. Les images (photogrammes et graphèmes) sont donc à l'écran des doubles photographiques d'éléments plastiques matériels. Elles apparaissent à la surface noire de l'écran, comme traces lumineuses blanches, parfois colorées. J'insiste sur la nature photographique des images. Les images sont cadrées par l'écran, puis par une fenêtre (unique) puis par des sous-cadres, laissant une faible résolution à l'image.

Les images représentent un portrait.

Mon dispositif se rapproche du cinéma et de la vidéo par son caractère fluide et continu du débit d'image. Il s'en éloigne par une distorsion temporelle de la suite d'images. L'image variera ainsi de la photographie (l'instantané, l'arrêt) au cinéma (rétinienne, subliminale). mes images sont des images sans-arrêt, même si le mot me dérange.
On peut penser aux boucles et au sampling. Je rejoins aussi les idées du sampling en réintroduisant des images que je n'ai pas produites initialement. Le caractère initial, l'image source, est également à croiser avec mes questions sur le début du film et sur sa fin.

& du son !

Mon projet s'est paradoxalement construit autour du son, de l'écoute. Paradoxalement, car j'ai écrit avec le son en tête. L'écriture est mise en son, le son en écriture, avec bruitages et oralités. Au final, les images répondent aux sons (voix et bruits).

à propos du commencement et de la finalité

l'expérience est déjà commencée
? temps morts ?
et continuera.

paradoxe et aporie

J'offre un paradoxe au regardeur. Celui d'avoir le choix du non-choix, celui de regarder un mouvement sans-arrêt. Le propos de mon aporie (l'aporie de mon propos),
« oublie moi & reste là ».

« La mission pourtant n'est pas simple : comment suivre ces traqueurs qui suivent eux-même la piste du voleur, alors que tant de voix se mêlent et se confondent ? Comment saurai-je, moi qui les surécoute de loin, ce qu'ils disent ? 7 »


1. le projet histoire de mémoire, est l'Atelier de Recherche et de Création auquel j'ai participé durant la première partie de l'année. J'y ai produit un dispositif internet, une lecture sur la mémoire, la guerre, par un processus d'écriture. (mon projet est visible ici http://memoires.violy.net)
2. voir http://www.dontclick.it
3. informaliser est un mot que j'invente pour décrire l'opération que j'éssaye d'appliquer. Collage d'informer et de l'informel, on pourrait écrire un surgissement d'information sans objet.
4. MICHEL FOUCAULT, SURVEILLER ET PUNIR (1975), le panoptisme, p.203
5. GEORGE BRECHT dans Deuxième entretien avec Irmeline Lebeer (1986), (...you don't have to worry about whether you are doing research or not. You only have to know that what you do has unforeseen outcome.) cité dans une préface de Bruno Elisabeth l'imagerie du hasard/chance-imagery de George Brecht, p.32, coll. l'écart absolu, éd. les presses du réel (2002)
6. le signe en tant que couple signifié-signifiant.
7. PETER SZENDY, SUR ÉCOUTE - ESTHÉTIQUE DE L'ESPIONNAGE p.82


références

  • Sur Écoute - Esthétique de l'espionnage, de Peter Szendy, 2006, coll. Paradoxe, éd. Les Éditions de Minuit.
  • Surveiller et Punir - Naissance de la prison, le panoptisme, de Michel Foucault, 1975, coll. Bibliothèque des Histoires, éd. nrf Gallimard.
  • De La Grammatologie, de Jacques Derrida, 1967, coll. Critique, éd. Les Éditions de Minuit.
  • L'écriture et la différence, de Jacques Derrida, 1967, coll. points, éd. Seuil.
  • L'imagerie du hasard, de George Brecht, 1966 (titre original, Chance-Imagery, traduction et préface de Bruno Elisabeth, 2002), coll. l'écart absolu, éd. les presses du réel.
  • Monter_Sampler, catalogue d'exposition, 2000, éd. Centre Pompidou.
  • Cinéma 1 - l'image mouvement, de Gilles Deleuze, 1986, coll. Critique, éd. Les Éditions de Minuit.
  • Le Livre des Questions, d'Edmond Jabès, 1963, éd. imaginaire Gallimard.
  • Histoire de l'oeil, de Georges Bataille, 1928, éd. imaginaire Gallimard.
  • Un coup de dés, de Stéphane Mallarmé, 1897, éd. nrf Gallimard.
  • Ars Grammatica, de David Bessis, 2006, éd. Allia.
  • Paranoïaque, ouvrage collectif, tirage limité à 300 exemplaires, 2006, éd. Dasein.
  • qui ? Résiste n°8 - manuel de Lecture, de Pierre di Scullio, 1989.
  • NYC, de Marc Cholodenko, 2004, éd. P.O.L.

  • l'image d'après, exposition à la Cinémathèque Française, Paris.
  • Replay Marclay, exposition de Christian Marclay à la Cité de la Musique, Paris.
  • The Air Is On Fire, exposition de David Lynch à la Fondation Cartier, Paris.
  • Inland Empire, film de David Lynch, 2006.
  • La Vie des autres (Das Leben der Anderen), film de Florian Henckel von Donnersmarck, 2006.
  • L'Homme qui en savait trop (The Man Who knew Too Much), film d'Alfred Hitchcock, 1956.
  • Le Rideau déchiré (Torn Curtain), film d'Alfred Hitchcock, 1966.
  • Le Journal de Gloumov (Дневник Глумова), court-métrage de Sergeï Eisenstein, 1923.
  • « fictions » et cinéma interactif, conférence du professeur Jean-Louis Boissier pour le Web Flash Festival, 27 Mai 2007, recherches sur le cinéma, les interactions et les temporalités d'une image optique.
  • Les nouvelles technologies, que nous apportent-elles ? , conférence de Michel Serres, à l'École Polytechnique, 1er décembre 2005, cycle Culture Web, http://interstices.info/display.jsp?id=c_15918
  • e-critures.org, site d'écritures liées au web, http://www.e-critures.org/
  • Le partage de l'incertitude, film interactif d'anonymes.net, 2007, http://anonymes.arte-tv.com/
  • wikipedia.org, l'encyclopédie libre, parce-que-quand-même.

mercredi 2 mai 2007

2 semaines à paris en 4 images

affiche à la cinémathèque fr une affiche avec un coup de dé,
le moulin de pantin depuis le RER,
l'image d'après à la cinémathèque,
david lynch à la fondation cartier

lundi 30 avril 2007

montage moléculaire

_L'auteur met en ?uvre les conditions de réalisation et d'actualisation d'images-« variables ». Des images qui dépendent d'un dispositif dont l'auteur est responsable, définissant le champ des possibles de l'?uvre. Comme nous le rappelle Anne-Marie Duguet, « appareillage à la fois technique et conceptuel, [le dispositif] est le lieu où s'opère l'échange entre un espace mental et une réalité matérielle. Plus qu'un principe explicatif, il s'agit d'un ensemble d'opérations à cerner.¹» L'image actée est partie intégrante du dispositif, elle conjugue ses modalités opératoires à un montage spatial et temporel, un montage au cube (puissance 3).
En répondant à une des formes fondamentales du numérique - l'échantillon -, les images actées sont prédisposées à être fragmentées comme les sons numériques qui permettent aisément la reproduction et le mixage, les images digitales reposent sur des principes de discrétisation et codification. Elles sont par nature composites, et chacun de leurs plus petits fragments (pixels) est identifié, et donc contrôlable de façon indépendante, tant sur le plan spatial que temporel. Le montage devient « moléculaire ».
Gilles Deleuze voyait déjà l'évolution de celui-ci comme une technique passant d'un état solide à un état liquide, puis gazeux : « Du travail du photogramme à la vidéo, on assiste de plus en plus à la constitution d'une image définie par des paramètres moléculaire.²» Dans l'état gazeux, chaque molécule peut suivre un parcours libre. Pierre Lévy s'inscrit dans ces perspectives : « Le numérique est l'absolu du montage, le montage portant sur les plus infimes fragments du message, une disponibilité indéfinie et sans cesse réouverte à la combinaison, au mixage, au réordonnancement des signes.³»
Extrait de MONTER_SAMPLER p.108
1. Anne-Marie Daguet, Question de l'art, dans le CD-Rom Actualité du virtuel. Ed. C.Pompidou 1997
2. Gilles Deleuze, L'image-mouvement, Paris, Ed. de Minuit. 1983 p.122
3.Pierre Lévy, l'intelligence collective - Pour une anthropologie du cyberspace, Paris, la Découverte 1995 p.57-58

mercredi 25 avril 2007

réponse formelle

n'ayant pas trop avancé depuis quelque temps sur le plan formel, fautes d'activités tierces, je me dois au moins de décrire mes envies et mes moyens, de façon plus concrète.

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mercredi 21 mars 2007

time code


time code 01
Vidéo envoyée par panpan
un dérushage de bande, une Mini-Dv, un time-code, une idée. voici la 1ere bande, le Larsen initial. Le reste est en dessous.

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mardi 20 mars 2007

constitution du projet

Attention Diplôme

Ce post en inaugure une série, laborieuse, autour du projet de DNAT, que je suis sensé présenter en Septembre prochain. J'essayerai de construire mon propos, d'utiliser mon blog pour être clair et lisible, afin d'assoir mon projet dans la plus grande rigueur méthodique.

rappel des critères d'évaluations

  1. présentation formelle et critique du travail
  2. évolution du projet
  3. inscription culturelle du travail
    • références
    • stages
    • connaiscances culturelle /!\ variées
  4. Qualités plastiques

part de l'envie

Prendre parti, proposer un objet à autrui ( et communiquer ? ). La base de mon projet est « minimal » dans son concept, dans son objectif. L'objectif étant l'absolue résolution d'aboutir. Je tenterais à travers des moyens qui me sont propres, le « multimédia » pour être large, des expériences qui iront dans le sens de mon objectif.
Les premiers mots que j'ai réussi à écrire, à balancer même, furent ceux de la communication, de la rupture de communication, via l'image.
L'actuel état de mon travail, se donne à regarder en image, et sous l'aspect de collage. Le terme générique « collage » est pour moi un mot qui ne contient pas seulement la conception plastique initiale du collage (papier+colle). Il va plus d'une notion de « masse rassemblée formant l'image ». Mais je peux allez plus loin en précisant que le collage peut s'extraire au-delà de toute matérialité, par une jointure de lumière, via les pixels et l'écran. En rêve, c'est même une masse d'idée que je voudrai coller.
C'est certainement l'envie de toujours « vouloir recoller les morceaux » qui me pousse à écrire cela.


Je me dois de recoller les morceaux. Et je me dois avant tout de décoller.

Bagage

Quels morceaux, dans quelle valise ? Une liste de notions qui me trottent en tête :
Collage / Rupture de communication / via l'image / Déconstruction / Décalage / Perspectives / Boucle / Répétition / Différence / Temps / Mouvement / Expérience live & trace, écriture / Paradoxes de l'écriture / Oral & écrit / Larsen / Rétinien / écran / Jeux-vidéo / interactivité / index / Regardeur / Subjectivité / Intersubjectivité / Non-Linéarité / Hasard / Aléatoire / Non-Contrôle / Jointure / Couleurs-Vie-Jointure / Noir-Blanc-Gris / Dialogue / Compréhension / Reprise / Réinterprétation / Non-production d'image / Photographie / Cinématographie / Archives / Musique / Poësie / Net.Art / Radio / Communiquer ses images, édition / Un coup de Dé.